Dabo tibi facta, da mihi jus
Dabo tibi facta, da mihi jus
Saisi d’un recours en matière civile fondé sur l’art. 98 LTF contre un arrêt de la Chambre civile de la Cour de Justice du canton de Genève du 2 mars 2021 rendu en matière de mesures protectrices de l’union conjugale, le Tribunal fédéral a rendu le 7 octobre 2021 un arrêt 5A_278/2021 qui donne matière à réflexion à qui estime que le Code de procédure civile est adapté aux premiers temps des séparations. Sans surprise, il rappelle tout d’abord l’ampleur du devoir d’allégation et de l’apport de preuves, tant en première instance qu’en appel pour qu’un recourant puisse être réputé avoir épuisé les voies de droit cantonales. Ensuite, il relève la nécessité de la démonstration de l’arbitraire devant le Tribunal fédéral, occultée par trop de recourants excédés par les appréciations de la vraisemblance de faits auxquelles se livrent les secondes instances cantonales ou par les raisonnements juridiques qu’ils critiquent.
C’était une histoire toute simple : devant le Tribunal fédéral, seule était encore litigieuse la contribution d’entretien due par le recourant à son épouse et sa durée. Le recourant vivait dans la villa familiale qui nécessitait des rénovations urgentes à la salle de bains, auxquelles il avait fait procéder ; s’était acheté un véhicule et avait payé des honoraires d’avocat ; le tout après la séparation, en empruntant le montant nécessaire dès lors qu’il n’était pas doté des liquidités suffisantes à financer ces coûts. Confiné chez lui comme tout le monde pendant les premiers mois de la pandémie, il avait pu reprendre ses visites chez ses clients, en engageant des coûts qu’il n...
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